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Par Shelley Farrar Stoakes, M.Sc., B.Sc.Révisé par le Dr Maho Yokoyama, Ph.D.
L’opsonisation est le mécanisme par lequel le ciblage des particules pour la destruction par phagocytose devient amélioré. Les opsonines sont des molécules qui marquent les particules étrangères pour la phagocytose. La phagocytose est le processus cellulaire d’élimination des agents pathogènes et des cellules mortes ou mourantes.
L’opsonisation est la deuxième étape de la phagocytose, la chimiotaxie provoquant d’abord le recrutement du phagocyte vers le site d’infection ou de mort cellulaire. L’opsonisation, ou la fixation des opsonines, rend ensuite l’agent pathogène plus visible pour le phagocyte, et l’agent pathogène opsonisé est alors ingéré par le phagocyte avant sa destruction intracellulaire par digestion.
Opsonisation des anticorps des virus de la grippe. Rendu 3D. Les virus recouverts d’anticorps ne peuvent pas pénétrer dans leurs cellules cibles et sont engloutis et détruits par un macrophage (cellule de fond). Crédit image : Juan Gaertner /Mécanisme d’opsonisation et types d’opsonines
L’opsonisation se produit par la liaison d’une opsonine à un épitope de l’agent pathogène ou des cellules mortes. Les cellules immunitaires et les agents pathogènes ont tous des membranes cellulaires chargées négativement. Ainsi, le phagocyte et l’agent pathogène sont repoussés l’un de l’autre. La molécule d’opsonine surmonte la force répulsive des charges négatives grâce à l’interaction entre l’opsonine et les récepteurs de la surface cellulaire des cellules immunitaires. Les anticorps spécifiques peuvent agir comme des opsonines ainsi que les protéines complémentaires de la réponse immunitaire innée, et les protéines circulantes sécrétées par les récepteurs de reconnaissance des formes peuvent également être des opsonines.
Anticorps
Les anticorps sont des protéines fabriquées par les cellules immunitaires qui ciblent des molécules spécifiques. Ces molécules peuvent aller des protéines présentes à la surface des bactéries, des molécules sécrétées par les bactéries ou des molécules présentes sur les cellules hôtes. Ces protéines sont en forme de Y, et les « branches » sont les endroits où se produit la reconnaissance. Les anticorps facilitent la phagocytose car la » tige » de la molécule d’anticorps est reconnue par le phagocyte.
Le système complémentaire et l’opsonisation
Le système complémentaire est une partie de la réponse immunitaire innée qui fait le pont entre les réponses immunitaires innées (non spécifiques) et adaptatives (spécifiques). Le système est composé de protéines plasmatiques distinctes qui facilitent l’opsonisation pour réduire l’inflammation et éliminer les agents pathogènes. Les molécules du complément C3b, C4b et C1q peuvent toutes servir d’opsonines.
Opsonisation des pathogènes par les protéines du complément
Le système du complément peut conduire à l’élimination des pathogènes par trois voies :
- La voie classique.
- La voie alternative.
- La voie des lectines de liaison au mannose.
La voie classique est activée par la liaison du C1q aux complexes antigène-anticorps, formant ainsi un lien entre l’immunité innée et adaptative. Le C1q peut également se lier directement à la surface de l’agent pathogène en l’absence d’anticorps. La protéine C1q fait partie du complexe C1 qui agit sur les molécules C4 et C3 dans une série de réactions de clivage pour produire la C3 convertase classique, constituée de composants dont C4b et C3b.
La voie alternative implique l’activation spontanée d’un composant complémentaire se liant à la surface de l’agent pathogène. Elle nécessite des facteurs tels que B et D qui interagissent entre eux et avec C3b pour former la C3 convertase alternative, C3bBb.
La voie de la lectine liant le mannose commence par la liaison de la lectine liant le mannose (MBL) aux glucides contenant du mannose sur l’agent pathogène. Cela conduit à la production de sérine-protéases associées au MBL qui, à leur tour, activent le C4 et le C3 pour former la C3 convertase classique.Les trois voies convergent à ce stade, la C3 convertase clivant le C3 pour produire du C3b qui se lie à la membrane cellulaire de l’agent pathogène et opsonise ce dernier.
Opsonisation des cellules apoptotiques
La mort contrôlée des cellules par apoptose et la clairance de ces cellules mortes sont des processus importants pour prévenir l’accumulation de cellules mortes pendant l’inflammation. Une mauvaise élimination des cellules mortes peut conduire à une réponse immunitaire active qui aggrave l’inflammation chronique. L’opsonisation élimine les cellules apoptotiques par l’intermédiaire de protéines solubles de reconnaissance des modèles innés (sPRP) qui sont capables de reconnaître un large éventail de ligands de surface sur les cellules apoptotiques. Ces protéines circulantes comprennent les pentraxines, les collectines et les ficolines.
La phosphatidylcholine (PC) est une molécule de pentraxine qui est hydrolysée dans les derniers stades de l’apoptose pour former la lysophosphatidylcholine (lysoPC), exposée à la surface de la cellule mourante, ou apoptotique. La lysophosphatidylcholine soluble agit comme un agent chimio-attractif qui permet au phagocyte de reconnaître facilement la cellule apoptotique tardive. Les ligands présents sur la cellule morte agissent comme un signal pour que le phagocyte commence à l’ingérer, les cellules vitales ne présentant pas les mêmes signaux.
Lecture complémentaire
- Tout le contenu sur l’opsonisation
Écrit par
Shelley Farrar Stoakes
Shelley est titulaire d’un master en évolution humaine de l’Université de Liverpool et travaille actuellement sur son doctorat, en faisant des recherches sur l’anatomie comparative du squelette des primates et des humains. Elle se passionne pour la communication scientifique et s’attache en particulier à faire connaître les dernières nouvelles et découvertes scientifiques à un large public. Outside of her research and science writing, Shelley enjoys reading, discovering new bands in her home city and going on long dog walks.
Last updated Aug 23, 2018Citations