Les ressortissants sud-coréens sont tenus de s’inscrire pour obtenir une carte d’identité sud-coréenne, éligibles pour détenir un passeport de la République de Corée et capables de voter à toutes les élections au niveau national et local. Il est interdit aux personnes ayant la double nationalité d’occuper un poste qui les oblige à exercer des fonctions officielles de l’État. Tous les citoyens masculins âgés de 18 à 35 ans sont tenus d’effectuer au moins deux ans de service militaire. Lorsqu’ils se rendent à l’étranger, les Sud-Coréens peuvent entrer dans 189 pays et territoires sans visa, à partir de 2020.
Corée du NordModification
La quasi-totalité des citoyens nord-coréens sont considérés comme des citoyens sud-coréens de naissance, en raison des revendications continues de la ROK sur les zones contrôlées par la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Lorsqu’ils arrivent dans une mission diplomatique sud-coréenne, les transfuges nord-coréens font l’objet d’une enquête sur leurs antécédents et leur nationalité. S’il s’avère qu’ils sont des citoyens de la République de Corée, ils ont le droit de se réinstaller en Corée du Sud et reçoivent une aide financière, médicale, à l’emploi et à l’éducation, ainsi que d’autres prestations sociales ciblées à leur arrivée. Les citoyens masculins de Corée du Nord sont exemptés de la conscription.
Toutefois, le gouvernement sud-coréen ne reconnaît pas les groupes suivants de citoyens de la RPDC comme détenant la nationalité ROK : les citoyens naturalisés de la RPDC qui ne sont pas ethniquement coréens, les Nord-Coréens qui ont volontairement acquis une nationalité étrangère, et les Nord-Coréens qui ne peuvent prouver leur lignée que par une descendance maternelle avant 1998. Les individus des deux premiers groupes se voient refuser toute forme de protection tandis que ceux de la dernière catégorie peuvent être réinstallés en Corée du Sud sur une base discrétionnaire.
Corréens d’outre-merModifier
Le gouvernement sud-coréen classe les ressortissants de la République de Corée et les non-nationaux d’origine coréenne vivant à l’étranger en plusieurs groupes en fonction de leur statut d’émigration et du domicile parental. Le terme « Coréens de l’étranger » englobe à la fois les ressortissants sud-coréens ayant une résidence permanente dans un autre pays et les Coréens ethniques qui possédaient auparavant la nationalité sud-coréenne et leurs descendants.
Dans la classe des ressortissants sud-coréens vivant à l’étranger se trouvent les « Sud-Coréens de la deuxième génération », qui sont définis dans la législation comme des ressortissants sud-coréens qui se sont installés à l’étranger à un jeune âge ou sont nés à l’étranger, ont vécu hors de Corée du Sud jusqu’à l’âge de 18 ans et dont les parents résident également de manière permanente à l’étranger. Dans ce contexte, le terme « deuxième génération » n’est pas lié aux générations d’immigrants et peut être utilisé pour décrire les ressortissants sud-coréens dont les familles sont domiciliées à l’étranger depuis plusieurs générations. Les ressortissants de cette catégorie qui ont déclaré leur statut d’émigrant au ministère des Affaires étrangères peuvent différer indéfiniment les ordres de conscription, mais seraient tenus de remplir leurs obligations de service à leur retour définitif en Corée du Sud.
Les anciens ressortissants sud-coréens et leurs descendants bénéficient d’un statut privilégié lorsqu’ils résident en Corée du Sud. Ces personnes ont facilité l’autorisation de travail, l’accès au système de santé de l’État et des droits équivalents à ceux des citoyens en matière d’achat de biens et de transactions financières.
Les Coréens zainichi au JaponEdit
Les Coréens zainichi sont des Coréens ethniques vivant au Japon et dont l’ascendance remonte à des migrants qui s’y étaient installés de façon permanente avant la Seconde Guerre mondiale. Lorsque la Corée était une colonie japonaise, les Coréens étaient considérés comme des sujets japonais, mais ce statut a été révoqué par le traité de San Francisco en 1952. Après la normalisation des relations entre le Japon et la Corée du Sud en 1965, le gouvernement japonais a accordé la résidence permanente aux ressortissants coréens zainichi. Les résidents coréens qui étaient auparavant politiquement alignés sur la RPDC ont changé d’allégeance pour la Corée du Sud afin d’acquérir la nationalité sud-coréenne et de pouvoir ensuite prétendre à la résidence permanente au Japon. Les résidents alignés sur la Corée du Nord ont ensuite obtenu la résidence permanente en 1982. Ces deux groupes ont été reclassés en 1991 en tant que résidents permanents spéciaux (SPR), ce qui a permis aux Zainichi de bénéficier d’une protection quasi-totale contre l’expulsion (sauf dans les cas les plus graves d’activités illicites) et d’élargir leurs possibilités d’emploi. Le statut de SPR est spécifique à cette classe d’individus aux origines de l’ère coloniale ; les immigrants sud-coréens plus récents au Japon ne peuvent pas demander ce type de résidence.
Les Zainichi affiliés à la RPDC ou non alignés ne revendiquent pas activement la nationalité ROK et sont traités par le gouvernement japonais comme s’ils étaient apatrides, détenant une désignation unique Chōsen-seki comme alternative. Bien qu’ils soient considérés comme possédant déjà la nationalité sud-coréenne, leur refus d’exercer ce statut les empêche de se rendre en Corée du Sud. Les Chōsen-seki peuvent demander l’autorisation d’entrer en République de Corée avec des certificats de voyage que les missions diplomatiques sud-coréennes délivrent à leur discrétion, mais ceux-ci sont de plus en plus difficiles à obtenir depuis 2009.