FAO Pêches et aquaculture – Technique de pêche

Vue d’ensembleLa palangre est un type de technique de pêche passive faisant usage de lignes avec des hameçons appâtés comme engin de pêche. Espèce EnvironnementLa palangre est utilisée principalement pour capturer les grands thons obèsesle thon germon et le thon à nageoires jaunes dans les eaux tropicales, ainsi que le thon rouge du Nord et le thon rouge du Sud, l’espadon, les marlins dans les eaux tempérées.Engin de pêcheLa palangre utilisée pour la pêche au thon est composée d’unités (parfois appelées « paniers »), chacune d’entre elles étant constituée d’une ligne principale horizontale d’environ 250 à 800 m de long avec 4 à 15 lignes secondaires, chacune étant équipée d’un bas de ligne et d’un hameçon. La profondeur à laquelle les hameçons sont posés dans la colonne d’eau est un élément crucial, cette profondeur à laquelle la palangre est posée peut être régulée principalement en modifiant les intervalles de la ligne principale entre les lignes de flottaison et partiellement en ajustant la longueur de la ligne de flottaison et/ou la vitesse de tir, dans une moindre mesure, en modifiant la longueur des lignes de dérivation.Vue d’ensemble du navireLes palangriers thoniers industriels sont généralement de grands navires d’une longueur comprise entre 30 et 70 m. Les exigences de base d’un palangrier thonier de type industriel sont les suivantes : une vitesse adéquate pour atteindre les lieux de pêche éloignés, une autonomie suffisante (carburant, eau, logement de l’équipage, etc.), la capacité d’opérer dans les zones de haute mer, la capacité d’effectuer des opérations de recherche et de sauvetage et la capacité d’effectuer des opérations de recherche et de sauvetage.), la capacité d’opérer en haute mer (parfois par mer très agitée et à basse température), des installations de stockage par congélation très efficaces (pour atteindre des températures extrêmement basses, inférieures à 45°C) afin de conserver le thon de grande valeur pendant des mois, un aménagement et un équipement de pont appropriés, la protection de l’équipage contre les conditions météorologiques et maritimes difficiles, des machines pour lancer et remonter rapidement les palangres et des installations de stockage adéquates pour conserver les engins et accessoires de pêche. Ces grands navires spécialisés peuvent s’éloigner de leur port d’attache pendant 10 à 24 mois.Systèmes de production de la pêcheLes formes d’exploitation possibles de la palangre thonière sont : industrielle et semi-industrielle.Mode de manutentionSi la croisière du navire est inférieure à un mois, le thon peut, en principe, être stocké directement dans une cale à poisson isolée. Cependant, de nos jours, les grands palangriers thoniers commerciaux ont l’habitude de rester en mer pendant des mois (parfois jusqu’à presque une année entière). Dans une telle situation, la capture doit être congelée (dans des conditions parfaites pour maintenir la qualité du produit). Il est donc nécessaire d’extraire le sang, de le pré-refroidir, de le congeler et d’installer le poisson dans un entrepôt à une température de -40°C à -60°C. Il est essentiel de congeler la chair du poisson à une température aussi basse afin de conserver la qualité et la couleur de la chair pendant une très longue période.Environnement de pêcheLa pêche au thon à la palangre est pratiquée en eaux libres, y compris en haute mer. Les hameçons pêchent dans les zones de sub-surface et à des profondeurs d’environ 100 à 300 mètres (profondeurs maximales de 175 m pour les palangres conventionnelles et de 300 m pour les palangres profondes).Opérations de pêcheLa palangre au thon est une technique de pêche passive qui utilise des lignes avec des hameçons appâtés comme engin de pêche. La palangre pélagique permet de capturer des poissons en pleine mer et près de la surface (pendant le lancer et la récupération). La palangre pélagique pour le thon (qui serait originaire du Japon) est aujourd’hui une méthode largement utilisée pour capturer des thons à des profondeurs allant de la subsurface à 300 m (la méthode la plus courante avec la senne coulissante, cette dernière étant plus appropriée lorsque les thons sont regroupés en grands bancs et, normalement, pas plus de cent mètres de profondeur). Un ensemble typique se compose de 200 unités ou « paniers » ou plus reliés entre eux, avec une bouée à chaque connexion, et un total d’environ 3 000 hameçons. Les détails des opérations de pêche, des manœuvres, donnés ci-dessous ne sont inclus qu’à titre d’exemple car ils reflètent des conditions spécifiques : taille et équipement du navire, équipage et conditions de pêche.

1. Appâtage des palangresL’appâtage des hameçons peut être manuel ou réalisé par (machine à appâter). Les appâts traditionnels sont les sardines. Selon l’espèce ciblée, le calmar et diverses espèces de poissons (par exemple, le maquereau) sont utilisés comme appâts. Dans l’opération d’appâtage manuel, le membre de l’équipage chargé d’attacher l’appât à l’hameçon, le fait en perçant l’appât par l’hameçon au moment de lancer la ligne secondaire juste avant d’être connectée (clippée) à la ligne principale par un autre membre. La machine à appâter est généralement située à l’arrière des rails de stockage de la ligne. L’appât est introduit dans la machine par un tapis roulant à pointes. Il est essentiel que l’appât soit ferme car cela permet d’assurer un bon taux d’accrochage. Avant la pose de la ligne, l’appât est sorti du congélateur et partiellement décongelé avant d’être utilisé. Les machines à appâter sont généralement conçues pour appâter 10 à 20 000 hameçons par jour.

2. Mise en place des palangresUn ensemble typique se compose de 200 ou plus « unités/paniers » reliés entre eux, avec une bouée à chaque connexion, et un total d’environ 3 000 hameçons. En général, les lignes secondaires sont stockées séparément et attachées à la ligne principale pendant le lancer de la ligne, chaque hameçon étant appâté juste avant de quitter le pont du navire. Le navire navigue à une vitesse comprise entre 9,5 et 11,5 nœuds. La palangre est déroulée à partir des puits de stockage arrière du pont supérieur par une série de tuyaux en PVC et un alimentateur de ligne hydraulique, situé sur le pont inférieur au milieu du navire, à une vitesse d’environ 450 m par minute (27 km par heure). La profondeur de la ligne principale peut varier principalement en fonction de la distance entre les bouées, ainsi qu’en modifiant la vitesse de l’alimentateur et la vitesse du navire. La vitesse à laquelle les lignes de branchement (snoods) et les bouées sont attachées à la ligne principale, et donc l’espace entre les snoods, est contrôlée depuis la timonerie. Des bouées radio sont utilisées pour localiser la ligne au début du trait ou en cas de rupture de la ligne. Entre 2 500 et 3 000 hameçons sont posés sur une distance totale d’environ 100 km, ce qui représente une durée de cinq à six heures pour chaque pose. Au moins cinq membres d’équipage sont nécessaires pour la pose. Après la pose de la dernière bouée radio, l’équipage se retire pendant environ quatre heures avant le début de l’opération de halage. En général, l’heure de début du hissage des lignes dépend du nombre de paniers posés.

3. Hissage des palangresLe hissage prend généralement au moins une journée complète (11 heures et plus) et nécessite un palanqueur et une douzaine de membres d’équipage ou plus. La dernière bouée radio posée est généralement la première à être hissée à bord. Elle est localisée à l’aide du radiogoniomètre ou du radar, et est hissée à bord et détachée de la ligne principale. Le câble principal est enfilé sur des guides à rouleaux et passe dans le dispositif hydraulique de récupération du câble principal. La vitesse de récupération est contrôlée par un membre de l’équipage. La ligne principale s’enroule sous sa propre tension à partir du transporteur sur un tapis roulant qui la transporte sur le pont de tribord à bâbord. Tout enchevêtrement de la ligne principale est éliminé au fur et à mesure de son déplacement sur le tapis roulant. Le navire se déplace le long de la ligne principale à une vitesse moyenne d’environ 6 nœuds, la ligne étant récupérée sur le côté tribord à une vitesse comprise entre 150 et 250 m par minute. Les embranchements sont détachés de la ligne principale lorsqu’ils passent par-dessus le navire ou après être passés dans le transporteur de ligne. Les lignes sont enroulées, soit à la main, soit à l’aide d’un enrouleur automatique, et sont attachées autour du crochet avec une boucle de la ligne près du clip, puis emballées en paquets d’environ 20 ou dans des paniers. Ces paquets ou paniers et les bouées sont placés à intervalles réguliers sur un tapis roulant situé sur le côté bâbord du navire. Celui-ci les amène au membre d’équipage qui emballe la ligne principale dans les puits arrière et ils sont ensuite empilés à la poupe, prêts pour la prochaine série.

4. Débarquer les prisesLorsqu’un gros poisson est détecté sur une ligne, le navire ralentit et peut tourner à tribord pour suivre le poisson. Lorsque le poisson est amené le long du navire, on utilise une gaffe ou un harpon pour le débarquer, en évitant de préférence de transpercer le poisson dans la partie chair. Une fois le poisson débarqué, la ligne monofilament est coupée afin que les hameçons restent dans la bouche jusqu’à l’habillage. Cette pratique réduit le temps qu’un thon peut passer sur le pont dans une situation de stress, et facilite grandement la remise de la prise.

5. Manipulation du poisson à bordUne prise vivante soulevée sur le pont doit être tuée sur place, car il est très dangereux pour l’équipage de travailler à côté d’une prise vivante qui continue à sauter follement sur le pont, ainsi que de conserver la qualité de la viande dans un bon état. Avec le thon, la nageoire caudale est immédiatement enlevée à l’aide d’une scie, tous les poissons sont jetés dans les chambres de congélation mais seulement après éviscération (retrait des branchies et des viscères). Toutes les prises sont lavées et mises dans la salle de pré-réfrigération.

Zone de pêcheLe thon soutient une très importante pêche commerciale à la palangre dans toutes les eaux océaniques tropicales et tempérées du monde. En particulier, le nord du Pacifique oriental ; le sud du Pacifique oriental ; le centre-ouest et le sud du Pacifique ; l’est de l’océan Indien ; le centre-ouest de l’océan Indien ; l’est de l’Atlantique ; l’ouest de l’Atlantique ; le centre-ouest de l’Atlantique, la Méditerranée occidentale (Tirrenienne, Ligure, Sainte-Sicile) ; la Méditerranée occidentale (Égée, Marmarra).Aperçu de la pêcheUne grande flotte de thoniers industriels opère avec des palangres semi-aquatiques dans l’océan Indien et dans le centre et le sud des océans Atlantique et Pacifique. La méthode de pêche a été perfectionnée par les Japonais dans les années 1930, mais son utilisation ne s’est pas répandue en dehors du Japon avant la Seconde Guerre mondiale.Aperçu de la pêcheLa flotte japonaise de palangriers ciblait principalement l’albacore et le germon jusqu’en 1970 environ, afin d’approvisionner l’industrie américaine de la conserve en pleine expansion. Puis la flotte s’est progressivement tournée vers le thon obèse, qui représente actuellement plus de 60 % des prises. Ce changement a été motivé par les forces économiques et commerciales. La pêche au thon à la palangre est une technique de pêche utilisée dans le monde entier par les flottes suivantes : Taiwan, République de Corée, Indonésie, France, Etats-Unis, Canada, Province de Chine, Chili, Espagne, Philippines, Chine, Belize Honduras, Panama, Inde, Iran, Sri Lanka, Maldives, Antilles néerlandaises, Seychelles, Lybie, Portugal, Liberia, Ghana, Namibie, Sénégal, Afrique du Sud, Equateur, Maroc, Irlande, Brésil, Venezuela, Uruguay, Italie, Malte, Tunisie, Croatie, Chypre, Grèce, Turquie.ProblèmesDéfaut Les palangres de thon ont des effets secondaires possibles sur l’environnement (même s’ils sont moindres que ceux de nombreuses autres méthodes de pêche), notamment en termes de prises non désirées (prises accidentelles) d’espèces non ciblées ou de juvéniles, d’espèces menacées comme les requins, les tortues et les oiseaux de mer (notamment les albatros et les pétrels), (voir les oiseaux de mer et les requins du PAI).

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