Ingrid marie le cool scandinave au glamour du vieil Hollywood.
Merci à Rocking Fetal d’avoir suggéré notre nom de bébé du jour.
Ingrid : Belle et forte
À l’ère des noms fluides et liquides comme Sienna et Ariana, Ingrid a du mordant.
Le nom vient du vieux norrois. Ing – ou Yngvi – était vénérée par les tribus germaniques. En Suède et en Norvège, les rois le revendiquaient comme un ancêtre. Ing figurait dans des dizaines de noms, dont beaucoup survivent aujourd’hui en Allemagne et en Scandinavie. Pensez à Ingmar Bergen, le réalisateur, ou à Lars Johan Yngve Lannerbäck – plus connu sous le nom du guitariste Yngwie Malmsteen.
C’est donc le premier élément, mais qu’en est-il du -rid ? Il s’avère qu’il signifie beau, et apparaît dans beaucoup d’autres noms scandinaves : pensez à Astrid et Sigrid, ainsi qu’à Frida.
Ingrid : Elle règne
Les royaux scandinaves ont gardé le nom vivant.
L’arrière-petite-fille de la reine Victoria, Ingrid Victoria Sofia Louise Margareta, était une princesse de Suède, descendant du prince Arthur, troisième fils de Victoria et Albert. La fille d’Arthur, la princesse Margaret de Connaught, a épousé le prince héritier Gustaf VI Adolf de Suède, et est finalement devenue reine. Elle est née en 1910. Elle épousera plus tard le prince Frederick, l’héritier du trône danois, et deviendra reine du Danemark.
Aujourd’hui, une autre petite royale porte ce nom : la princesse Ingrid Alexandra, née en 2004, fille du prince héritier Haakon et de la princesse héritière Mette-Marit. Cela fait d’elle la deuxième en ligne pour le trône, juste derrière papa.
Cela ferait d’elle la première reine Ingrid. Ou éventuellement, la deuxième…
Ingrid : La reine des neiges
Hans Christian Andersen a écrit son célèbre conte de fées « La reine des neiges » dans les années 1840.
Malgré le joli titre, elle est la méchante de la pièce. La reine enlève Kai, qui reste son prisonnier jusqu’à ce que sa fidèle amie Gerda risque tout pour le libérer de ses griffes glacées.
Disney a projeté d’adapter le conte pendant des décennies. Lorsqu’ils ont fini par triompher, en produisant le méga-succès Frozen, l’histoire avait radicalement changé. Au lieu de Kai, Gerda et une méchante reine, c’est l’histoire des sœurs Elsa et Anna, princesses d’Arendelle, qui a émergé. Elsa est devenue à la fois antagoniste et victime ; l’amour de sa jeune sœur a fait fondre le sortilège d’hiver d’Elsa.
Le film était si populaire que la série Once Upon a Time d’ABC l’a intégré à la quatrième saison de la série. Mais cette fois, ils nous ont donné les sœurs – Anna et Elsa – ainsi que leur méchante tante, la Reine des Neiges – également connue sous le nom d’Ingrid.
Je ne peux pas dire si la Reine des Neiges avait pris ce nom auparavant. Hans Christian Andersen est né au Danemark, ce qui signifie que le nom lui aurait été familier. Ma meilleure supposition est que Once Upon a Time a inventé cette itération du personnage, et son nom, aussi. Pourtant, Disney a une façon de faire coller les noms, donc je ne serais pas surpris si de futures versions de l’histoire utilisaient ce nom pour la reine des contes de fées givrée, aussi.
Ingrid : Bergman
Et puis nous arrivons à la royauté hollywoodienne : Ingrid Bergman.
Née en Suède en 1915, son nom est inspiré de la première princesse que nous avons mentionnée. L’actrice lauréate d’un Oscar, d’un Emmy et d’un Tony-award est surtout connue pour son rôle de Ilsa Lund dans le durable Casablanca de 1942. Mais avec une carrière qui s’étend sur quatre décennies, elle a joué de nombreux rôles inoubliables, notamment le rôle-titre de Jeanne d’Arc et Sœur Mary Benedict dans The Bells of St. Mary’s.
Ingrid : By the Numbers
Il semble que quelques filles américaines aient pu porter le nom de la princesse suédoise, tout comme Bergman. Le nom a fait un petit tour dans le Top 1000 américain à quelques reprises, figurant au palmarès en 1913, 1916, 1929 et 1935, année où la princesse a épousé le prince héritier Frédéric de Danemark.
Mais il a fallu Hollywood pour faire de ce nom un favori du grand public.
Le premier film américain de Bergman était Intermezzo en 1939, un remake de la version suédoise dans laquelle elle avait joué quelques années plus tôt.
En 1940, le nom est réapparu dans le Top 1000 américain au numéro 896. Il ne l’a plus quitté depuis.
Ingrid a atteint un pic à #382 en 1967. Même alors, il était à la traîne derrière des noms plus doux, les Lisa-et-Tammy qui ont dominé la décennie.
En 2016, le nom se situe à #871. Pas obscure, exactement, mais loin d’être commun. Il ne correspond pas nécessairement mieux aux Emmas et Charlottes d’aujourd’hui qu’aux générations précédentes. Et vraiment, rien d’autre ne ressemble à Ingrid.
Ou peut-être que ce n’est pas tout à fait vrai. Astrid, alimentée par How to Train Your Dragon, se classe mieux, arrivant au #776. Mais Astrid penche un peu vers l’excentricité, grâce à l’auteur bien-aimé de Pippi Longstocking.
Si vous recherchez un choix fort, sans fioritures et sophistiqué, Ingrid a sa place sur votre liste. Elle porte le même cachet hollywoodien qu’Ava ou Audrey, mais avec toute la gravité d’Eleanor ou d’Iris.
L’absence de surnom facile vous décourage ? Il y a une solution pour cela aussi. J’ai entendu ce prénom raccourci en Indie.
Que vous recherchiez un choix d’héritage scandinave authentique, ou simplement un prénom fort, familier mais pas courant pour une fille, Ingrid a beaucoup à offrir.
Que pensez-vous d’Ingrid ? L’envisageriez-vous pour une fille ?
Originalement publié le 9 novembre 2008, ce billet a été révisé en profondeur et réaffiché le 9 mai 2018.