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A l’extrémité du Queens, se trouve une petite bande de terre envahie par la végétation qui s’avance dans l’océan Atlantique. Parallèle à Coney Island et Brighton Beach, elle abrite les ruines de ce qui était autrefois le système de défense de la digue de l’Atlantique de l’Amérique, Fort Tilden.

Construite en 1917 pour protéger le continent de la menace posée par la Première Guerre mondiale, la base militaire aujourd’hui abandonnée était autrefois la première ligne de défense de New York contre les sous-marins allemands, et plus tard, la flotte russe.

Avec un système complexe de dépôts de munitions, de lignes ferroviaires et de casemates, son point central était constitué de deux batteries géantes, connues sous le nom de Harris Batteries East et West. Fabriquées en béton armé, elles abritaient d’immenses canons capables de tirer un obus de 16 pouces à 30 miles en mer. L’arrière des formidables batteries a été comblé pendant la Seconde Guerre mondiale afin que, si l’impensable se produisait et que la péninsule tombait aux mains de l’ennemi, l’artillerie ne puisse pas être retournée pour semer la destruction sur New York.

Avec l’arrivée de la guerre froide, Fort Tilden est devenu le siège de la dissuasion nucléaire Nike. Avec un arsenal de missiles Ajax et Hercules, chacun capable de délivrer une puissance de destruction deux fois plus grande que la bombe d’Hiroshima. Le fort est essentiellement devenu le foyer de la défense continentale de New York pour la troisième guerre mondiale.

Mais en 1972, la base a été abandonnée aux éléments. Les dunes de sable et les broussailles épaisses se sont emparées des bâtiments abandonnés. Les voies ferrées, qui transportaient autrefois les obus des silos aux batteries, sont devenues rouillées et envahies par la végétation, et les rampes de lancement de missiles en béton ont été recouvertes de mauvaises herbes et de sable.

Aujourd’hui, en se promenant dans le réseau dense de sentiers, et en tombant sur les monolithes de béton géants à moitié enterrés dans le sable, c’est une scène qui rappelle les derniers moments de La Planète des Singes. La base militaire oubliée est maintenant une plage publique tranquille et peu fréquentée, une relique cachée de la guerre froide qui attend une attaque qui ne viendra jamais.

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