Une série de posts Facebook choquants est apparue il y a quatre ans sur le compte partagé de Dee Dee Blanchard et de sa fille Gypsy Rose, que l’on croyait malade. La page Facebook est toujours en ligne, bien qu’elle offre un regard glaçant sur ce qui s’est révélé plus tard être une vie totalement fausse – et le dernier statut concerne le meurtre de Dee Dee Blanchard.
La page, intitulée Dee Gyp Blancharde, est facilement consultable et présente toujours une photo souriante de Gypsy Rose comme photo de profil. Le dernier message qui apparaît contraste fortement avec la douce photo de la jeune fille : « Cette b**** est morte », peut-on y lire. L’autre mise à jour postée par le compte concernant le meurtre semble avoir été supprimée depuis.
Le post a les commentaires paniqués des followers toujours en pleine lumière. « QUOI ? !!! Est-ce que ton FB a été piraté ? Je ne t’ai jamais entendu parler comme ça », écrit une personne. Tandis qu’une autre femme a écrit : « Est-ce que quelqu’un devrait prévenir la police locale ??? Cela semble effrayant. »
Les posts ont effectivement suscité une réaction des voisins et des forces de l’ordre, et la découverte ultérieure du corps assassiné de Dee Dee – ainsi que la toile de secrets que la mère apparemment dévouée gardait – dans leur petite maison rose de Springfield, dans le Missouri.
On avait cru que Gypsy était confinée dans un fauteuil roulant à cause d’une dystrophie musculaire. Mais elle pouvait « marcher sans aide ou sans fauteuil roulant et elle peut très bien le faire », a déclaré le shérif du comté de Greene Jim Arnott lors d’une conférence de presse peu après son arrestation et celle de Nicholas Godejohn, alors petit ami, en juin 2015. Elle n’était pas non plus malade, n’avait rien d’anormal avec ses muscles, et sa tête avait été rasée toute sa vie pour la faire paraître malade, selon un rapport de BuzzFeed News de 2016.
Elle n’était pas handicapée, semblait-il, mais aurait fait partie d’un système de fraude que sa mère avait perpétré pendant des années. « Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être », a déclaré Arnott lors de la conférence de presse.
Godejohn a déclaré à la police qu’il avait poignardé Dee Dee Blanchard à mort sur les instructions de Gypsy, en utilisant un couteau qu’elle lui avait donné, selon les documents judiciaires. Gypsy Blanchard a déclaré à la police qu’elle s’est cachée dans la salle de bain pendant que sa mère était assassinée et qu’elle a ensuite aidé Godejohn à nettoyer le sang avec des lingettes pour bébé, selon les documents judiciaires.
La police a déclaré que Gypsy a posté les messages depuis la maison de son petit ami dans le Wisconsin, ce qui a conduit les fonctionnaires sur place.
Cependant, ce qui semblait initialement être un projet de fraude qui a mal tourné, a dévié en une histoire d’abus. Gypsy a déclaré que Dee Dee l’obligeait à utiliser un fauteuil roulant et lui disait qu’elle souffrait d’une foule de maladies physiques et de handicaps mentaux, allant jusqu’à la retenir avec des laisses de chien et des menottes lorsqu’elle était désobéissante, a rapporté Inside Edition.
L’un des anciens médecins de Gypsy est même devenu méfiant quant à son diagnostic de dystrophie musculaire, écrivant dans son dossier en 2007 : « En analysant tous les faits, et après avoir parlé à son précédent pédiatre, il y a une forte possibilité de Munchausen par procuration, avec peut-être une étiologie inconnue sous-jacente pour expliquer ses symptômes », selon BuzzFeed News.
Posté par Dee Gyp Blancharde le vendredi 6 décembre, 2013
Le syndrome de Munchausen par procuration est une maladie mentale où un soignant simule ou crée les symptômes d’un individu pour obtenir de la sympathie ou de l’attention.
Alors que les publications sur Facebook ont servi de catalyseur au démêlage de l’histoire, les publications précédentes ont maintenu l’image de la mère aimante et de la fille malade. Les changements de photo de profil ont provoqué des messages gentils de la part des supporters. « Elle a toujours un grand et joli sourire ! Jolie », a écrit une femme. « Bouton d’amour ! » a jubilé une autre.