Aucune fracture n’est en fait impliquée dans cette procédure, dans laquelle de petits trous sont percés à partir de l’articulation dans la moelle osseuse. Ce forage permet à des cellules, probablement des cellules souches, de pénétrer dans l’articulation et de générer une forme de cartilage « de substitution » appelé fibrocartilage. La microfracture est une procédure simple, réalisée en ambulatoire pour soulager la douleur et le gonflement. Elle est généralement efficace dans tous les cas de perte de cartilage, sauf les plus avancés.
- Ce que c’est :
- Définition du cartilage articulaire :
- Définition du fibrocartilage :
- Comment la microfracture est réalisée :
- Définition de la chirurgie arthroscopique :
- Pourquoi on l’appelle microfracture :
- Anesthésie :
- Conditions d’âge :
- Limites d’utilité :
- Nature de l’intervention :
- Réhabilitation postopératoire :
- Le taux de réussite :
- Risques :
- Histoires de cas :
Ce que c’est :
Une procédure chirurgicale arthroscopique utilisée pour traiter les défauts du cartilage articulaire dans une articulation endommagée ou arthritique en stimulant la formation d’une surface de remplacement appelée fibrocartilage.
Définition du cartilage articulaire :
La substance qui recouvre la surface de l’os dans une articulation permettant aux os de glisser librement pendant le mouvement. Lorsqu’il est érodé, la douleur et la friction produisent de l’arthrite. Le cartilage articulaire est constitué de cellules cartilagineuses dans une matrice qui comprend du collagène de type II.
Définition du fibrocartilage :
Un mélange hybride de cellules de cartilage et de cellules de tissu fibreux. Il ne comporte pas de collagène de type II. Il peut fonctionner efficacement pour réduire la friction et la douleur en comblant les zones de défauts du cartilage articulaire. Il n’est pas aussi durable que le cartilage articulaire et peut se dégrader avec le temps. La durée du bénéfice peut aller d’un an à plusieurs années.
Comment la microfracture est réalisée :
Un instrument ressemblant à un pic est utilisé pour percer des trous d’environ un huitième de pouce de profondeur dans l’os exposé de l’articulation où le cartilage articulaire s’est usé. Ces trous donnent accès à l’articulation à partir de la moelle osseuse pour permettre aux cellules sanguines – éventuellement des cellules souches naturelles – de pénétrer dans le genou. Une fois dans le genou, elles peuvent être transformées en fibrocartilage pour combler les défauts de la surface du cartilage articulaire de l’articulation. L’ensemble de la procédure est réalisée sous arthroscopie.
Définition de la chirurgie arthroscopique :
Chirurgie réalisée à l’aide d’un fin télescope d’opération et d’instruments miniatures insérés dans l’articulation par trois ou quelques ponctions d’un quart de pouce. Aucune autre incision ou coupe n’est utilisée.
Pourquoi on l’appelle microfracture :
Toute rupture de la surface d’un os est techniquement une fracture. Les minuscules trous mis dans la surface de l’os exposé dans l’articulation arthritique sont donc appelés « micro » fractures.
Anesthésie :
Une anesthésie générale (endormir le patient) est la méthode privilégiée. D’autres options incluent les anesthésies spinales et épidurales. Dans ces dernières techniques, une injection dans le bas du dos anesthésie uniquement les jambes pendant la procédure.
Conditions d’âge :
L’intervention convient aux patients de tout âge. Elle est moins fréquemment utilisée chez les patients de plus de 65 ans.
Limites d’utilité :
Chez les patients âgés présentant une perte de cartilage articulaire plus diffuse, le remplacement de l’articulation est généralement un traitement plus approprié.
Nature de l’intervention :
Il ne s’agit pas d’une intervention majeure. La microfracture est réalisée par arthroscopie à travers trois ponctions d’un quart de pouce sur l’avant du genou. Elle prend moins d’une heure à réaliser dans la plupart des cas. Elle est réalisée en ambulatoire dans un hôpital ou un centre de chirurgie.
Réhabilitation postopératoire :
Le patient doit être en charge » au toucher » en utilisant deux béquilles pendant six semaines après l’intervention. Vingt à 30 % du poids est placé sur la jambe affectée. Le poids sera progressivement augmenté au cours des deux semaines suivantes jusqu’à ce que le patient puisse supporter tout son poids. Le patient peut se lever et se déplacer et même aller au travail, selon le type d’emploi. Une machine à mouvement passif continu est utilisée pendant six à huit heures par jour au cours des semaines qui suivent l’intervention, généralement le soir et pendant le sommeil. Cette machine plie et redresse doucement et lentement la jambe. Cela permet d’induire les cellules à devenir des cellules de cartilage.
Le taux de réussite :
La microfracture ne fonctionne pas pour tout le monde. Dans les genoux dégénératifs, il a été constaté que le taux de réussite est d’environ 75 %. Vingt-deux pour cent des patients restent inchangés et environ trois pour cent voient leur état s’aggraver. Même une procédure partiellement réussie peut grandement améliorer la fonction et retarder ou éliminer la nécessité d’une chirurgie plus agressive comme le remplacement total de l’articulation ou la transplantation de cartilage.
Risques :
Trois pour cent des patients peuvent voir leur état s’aggraver. Rarement, un patient peut devenir raide et nécessiter une autre intervention pour rétablir le mouvement. L’infection est rare mais peut survenir dans environ une procédure sur quelques centaines. D’autres complications très rares peuvent également survenir.
À gauche, une vidéo qui montre la lésion du cartilage, la microfracture, puis le caillot sanguin contenant des cellules de moelle osseuse qui comble la zone endommagée.
Histoires de cas :
Veuillez consulter nos histoires de cas pour le patient n°1, le patient n°2,le patient n°4 , le patient n°6, le patient n°7 et le patient n°8 pour lire les témoignages de patients qui ont subi une chirurgie de microfracture effectuée en même temps que d’autres procédures.