L’Éocène précoce est une période du passé géologique qui se distingue comme nettement plus chaude qu’aujourd’hui, en particulier aux hautes latitudes. Au cours de l’Éocène précoce, il y a 54 à 48 millions d’années, des restes fossiles de plantes et d’animaux censés habiter des environnements chauds ont été trouvés à des latitudes beaucoup plus élevées et les pôles avaient peu ou pas de glace. La période de l’Éocène s’est déroulée assez loin dans le passé pour que les continents soient dans des positions légèrement différentes, avec des chaînes de montagnes différentes et des mers peu profondes à certains endroits qui n’existent pas aujourd’hui.
L’Éocène précoce a été caractérisé par des niveaux élevés de dioxyde de carbone, inférés entre 1 000 et 2 000 parties par million. Les scientifiques pensent que l’augmentation de l’activité volcanique a été une cause importante de ces niveaux élevés de dioxyde de carbone. Les températures de l’Éocène peuvent être reconstituées à partir de mesures géochimiques des sédiments océaniques et des types de végétation préservés sur terre. La température moyenne à la surface du globe reconstituée pour l’Éocène précoce est supérieure de 9 à 14 °C à celle d’aujourd’hui. Comme le montrent les preuves indirectes et les simulations de modèles, ce réchauffement a été généralisé à l’ensemble du globe. Il existe une bonne concordance entre les simulations de modèles intégrant des concentrations élevées de CO2 et les preuves par procuration, ce qui apporte un soutien solide au rôle du CO2 dans le maintien des températures élevées de l’Éocène précoce.