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La course démocrate n’est pas officiellement terminée, mais à tous les autres égards, le concours a été résolu. Joseph R. Biden Jr. a pris une énorme avance sur Bernie Sanders dans les sondages nationaux. L’ancien vice-président a accumulé des centaines de délégués de plus que le sénateur du Vermont, ce qui lui confère un avantage pratiquement insurmontable. La seule autre candidate qui était encore en lice, Tulsi Gabbard, a abandonné et a soutenu M. Biden.
M. Sanders pourrait mettre des jours ou des semaines – voire des mois – à concéder sa défaite. Mais même ses proches alliés reconnaissent désormais qu’il n’a aucune chance réaliste de dépasser M. Biden. Après avoir perdu les primaires de Floride, de l’Illinois et de l’Arizona, M. Sanders évaluait l’avenir de sa campagne, a déclaré son directeur de campagne, une étape qui commence souvent le processus de liquidation d’une candidature.
Il y a quelques raisons à cette incertitude persistante : L’épidémie de coronavirus a bouleversé le reste du calendrier des primaires, amenant les États à retarder les élections bien avant le printemps pour des raisons de santé publique. M. Biden et M. Sanders ont cessé d’organiser des événements de campagne, et M. Sanders a passé du temps à Washington où le Sénat élabore une législation d’urgence pour faire face à l’épidémie. Dans un environnement aussi chaotique, il est impossible d’exclure complètement un changement majeur provoqué par des événements totalement imprévisibles.
Mais sur la base de toutes les informations dont nous disposons maintenant, et de tout ce que nous pouvons anticiper sur le reste du processus des primaires, M. Biden est un favori presque prohibitif pour remporter la nomination démocrate.
Sa domination sur M. Sanders s’est construite principalement sur les atouts dont M. Biden disposait depuis le début : une image d’expérience chevronnée, une réputation d’empathie et de décence aux yeux de nombreux démocrates, et une puissante base de soutien parmi les électeurs plus âgés, les modérés et, surtout, les Afro-Américains. À mesure que la course avançait et que d’autres candidats se retiraient, M. Biden a créé une coalition encore plus large en gagnant un plus grand nombre d’électeurs blancs ayant fait des études supérieures et de femmes libérales.
Un bloc important de démocrates reste aligné sur M. Sanders, même dans son état actuel assiégé – peut-être environ un tiers du parti, selon la moyenne de nos sondages nationaux. Ses partisans les plus fidèles sont les jeunes et les progressistes idéologiques, ainsi que les électeurs latinos dans de nombreuses régions du pays.
Dans les mois à venir, l’une des grandes questions de la course de 2020 pourrait être de savoir si M. Biden peut réussir à gagner ces personnes et à les mobiliser pour l’élection générale – et à quelle vitesse M. Sanders pourrait être persuadé de joindre ses forces et d’aider.
– Alexander Burns
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