Le fœtus humain se développe normalement dans des conditions de faible teneur en oxygène. L’exposition d’une femme enceinte à l’hypoxie de la haute altitude entraîne des réponses d’acclimatation qui agissent pour préserver l’approvisionnement en oxygène du fœtus. Le fœtus utilise également plusieurs mécanismes compensatoires pour survivre à de brèves périodes d’hypoxie. Alors que les données de surveillance de la fréquence cardiaque fœtale pendant les voyages aériens ne suggèrent aucun compromis sur l’oxygénation du fœtus, l’exercice en haute altitude peut exercer un stress supplémentaire sur l’apport d’oxygène au fœtus. Les données limitées sur l’exercice maternel en haute altitude suggèrent une bonne tolérance dans la plupart des grossesses ; cependant, des anomalies à court terme du rythme cardiaque fœtal et des complications ultérieures de la grossesse ont également été observées. Une enquête menée auprès des prestataires de soins obstétriques du Colorado a permis de dégager un consensus sur le fait que le travail prématuré et les complications liées aux hémorragies de la grossesse sont les complications de grossesse les plus fréquemment rencontrées chez les visiteuses enceintes en haute altitude. La déshydratation, la pratique d’un exercice intense avant l’acclimatation et la participation à des activités présentant un risque élevé de traumatisme sont des comportements qui peuvent augmenter le risque de complications de la grossesse. Les conditions médicales et obstétriques qui altèrent le transfert d’oxygène à n’importe quelle étape entre l’environnement et le tissu fœtal peuvent compromettre l’oxygénation du fœtus. La connaissance des facteurs de risque médicaux, obstétriques et comportementaux pendant la grossesse en haute altitude peut aider la visiteuse enceinte en haute altitude à éviter de telles complications.