Une comparaison des schémas posologiques bd et tid de la quétiapine (Seroquel) dans le traitement de la schizophrénie

La quétiapine (Seroquel, ICI 204 636) est un antipsychotique atypique qui est efficace dans le traitement des symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie, et qui a une faible propension à provoquer des symptômes extrapyramidaux. Le composé a une demi-vie d’élimination plasmatique relativement courte (environ 7 h). Cependant, étant donné que l’occupation des récepteurs D2 de la dopamine est mal corrélée aux concentrations plasmatiques des antipsychotiques, la demi-vie d’élimination plasmatique ne permet pas nécessairement de prédire la durée de l’effet clinique ou la fréquence d’administration. Par conséquent, l’efficacité et la tolérabilité de trois schémas posologiques (450 mg/jour administrés en deux ou trois doses divisées par jour, et 50 mg/jour administrés deux fois par jour) ont été comparées dans une étude de 6 semaines, en double aveugle, randomisée, multicentrique et en groupes parallèles. L’étude a recruté des hommes et des femmes hospitalisés âgés de 18 à 65 ans répondant aux critères DSM-IIIR d’exacerbation aiguë d’une schizophrénie chronique ou subchronique. Six cent dix-huit patients ont été assignés au hasard à un traitement par quétiapine 150 mg tid (n = 209), 225 mg bd (n = 200), ou une dose de comparaison de 25 mg bd (n = 209). Au jour 42, le dernier jour du traitement randomisé et le point de repère primaire pour l’efficacité, la quétiapine 450 mg/jour était plus efficace que 50 mg/jour : 225 mg bd était systématiquement supérieur à 25 mg bd dans toutes les mesures d’efficacité (BPRS total, P = 0.006 ; sévérité CGI, amélioration CGI et SANS, P < 0,03), et 150 mg tid était statistiquement significativement supérieur à 25 mg bd en ce qui concerne le score total BPRS (P = 0,05). Les groupes de 225 mg bd et 150 mg tid n’étaient pas significativement différents l’un de l’autre en ce qui concerne les mesures d’efficacité. La quétiapine a été généralement bien tolérée. Les effets indésirables liés aux symptômes extrapyramidaux (SEP) étaient généralement rares et sont survenus à des fréquences similaires dans les deux groupes recevant 450 mg/jour. La quétiapine n’a pas été associée à des augmentations durables de la prolactine plasmatique, quelle que soit la dose. Ces données confirment le profil atypique développé lors des études précliniques et montrent que la quétiapine est un antipsychotique efficace et bien toléré qui peut être administré deux fois par jour.

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