Abstrait
L’objectif de cet essai a été double : premièrement, décrire les capitales errantes de l’Éthiopie des XVIe et XVIIe siècles, et deuxièmement, proposer une explication du modèle de mouvement. Les capitales errantes éthiopiennes possédaient de nombreuses caractéristiques qui sont souvent utilisées pour distinguer les villes d’autres formes d’habitat. Les capitales itinérantes étaient suffisamment grandes et densément peuplées pour pouvoir prétendre au statut de ville, elles remplissaient un rôle administratif essentiellement urbain, les capitales étaient socialement hétérogènes et des représentants de la littérature éthiopienne étaient présents. La population de ces capitales n’était, pour la plupart, que saisonnièrement urbaine et saisonnièrement rurale. Et pourtant, ces capitales n’étaient pas permanentes. L’explication offerte peut être résumée succinctement comme suit. Au départ, des motifs militaires ont incité l’élite éthiopienne à transformer ses capitales fixes en établissements mobiles. Ces villes de guérilla ont été adaptées de plusieurs manières. Tout d’abord, les capitales se déplaçaient vers les approvisionnements en nourriture plutôt que les approvisionnements soient déplacés vers la capitale. Deuxièmement, les capitales ont appauvri leur arrière-pays actuel. Et troisièmement, l’intégration politique de l’Éthiopie a fini par dépendre d’un centre politique mobile. Ces trois facteurs représentent non seulement des adaptations aux capitales nomades, mais ils ont à leur tour rendu difficile la stabilisation des capitales. En d’autres termes, les adaptations mêmes aux capitaux errants ont eu un effet de rétroaction sur le modèle de mouvement, et ont donc contribué à la poursuite du mouvement des capitaux.
Le Journal of African History publie des articles et des critiques de livres couvrant largement le passé africain, de la fin de l’âge de pierre à nos jours. Ces dernières années, une importance croissante a été accordée à l’histoire économique, culturelle et sociale et plusieurs articles ont exploré des thèmes qui présentent également un intérêt grandissant pour les historiens d’autres régions, tels que : les rôles des sexes, la démographie, la santé et l’hygiène, la propagande, l’idéologie juridique, les histoires du travail, le nationalisme et la résistance, l’histoire environnementale, la construction de l’ethnicité, l’esclavage et la traite des esclaves, et les photographies en tant que sources historiques. Les contributions traitant des relations historiques précoloniales entre l’Afrique et la diaspora africaine sont particulièrement bienvenues, tout comme les approches historiques de la période postcoloniale. Instructions pour les contributeurs sur Cambridge Journals Online
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