Rapport : Les vaccins ne sont pas liés au SMSN

13 mars 2003 — Le seul lien entre le syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN) et les vaccins pour enfants est le moment, selon un nouveau rapport important. Les chercheurs affirment que les décès dus au SMSN peuvent survenir à un moment où les nourrissons reçoivent plusieurs vaccins, mais rien ne permet de penser que les vaccins eux-mêmes augmentent le risque de SMSN.

Le rapport, publié cette semaine par l’Institute of Medicine, a examiné les études récentes sur la question. Selon les chercheurs, aucune donnée ne permet d’affirmer que le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche à cellules entières (DTwP) ou l’exposition à de multiples vaccins infantiles provoquent le SMSN.

« Bien que le moment de la vaccination des nourrissons coïncide avec la période où le SMSN est le plus susceptible de se produire, les parents devraient être assurés que le nombre et la variété des vaccins infantiles ne causent pas le SMSN », déclare Marie McCormick, MD, ScD, présidente du comité qui a rédigé le rapport et professeur à l’école de santé publique de Harvard, dans un communiqué de presse.

Le SMSN est la cause la plus fréquente de décès chez les nourrissons de moins d’un an. Par définition, il décrit une mort soudaine d’un nourrisson qui ne peut être expliquée par d’autres causes. Bien que l’on pense que certains facteurs augmentent le risque de SMSN, comme le fait de coucher un nourrisson sur le ventre, la cause exacte reste inconnue.

Les chercheurs affirment qu’il a été suggéré qu’une réponse immunitaire anormale à des bactéries ou des virus courants qui affectent les poumons pourrait être un facteur de SMSN. Mais il n’existe aucune étude montrant que les vaccins pourraient induire une telle réponse. Le comité affirme que la capacité des vaccins à agir comme déclencheurs du SMSN n’est que théorique.

« Nous ne disposons pas des données qui répondraient définitivement à toutes les questions sur les liens entre les vaccins et le SMSN et d’autres formes de mort subite et inattendue dans la petite enfance », déclare McCormick. « Cependant, nous pensons que les données dont nous disposons, ainsi que la rareté croissante de ce type de décès de nourrissons, rendent inutile une révision du calendrier vaccinal. »

Le calendrier vaccinal actuel prévoit que les nourrissons reçoivent cinq vaccins pour les protéger contre sept maladies infectieuses avant l’âge de 1 an.

Le rapport s’est également penché sur le lien potentiel entre les vaccins et d’autres morts subites et inattendues du nourrisson, qui, contrairement au SMSN, comprend les décès de nourrissons pour lesquels il n’y a pas forcément de cause claire.

Le comité a constaté que seul un ancien vaccin contre la diphtérie et la coqueluche, qui n’est plus utilisé, était lié à une réaction inflammatoire très rare et grave connue sous le nom d’anaphylaxie fatale. Un seul cas de ce type a été documenté en 1946, et ils disent qu’il n’y a pas eu d’autres cas de décès de nourrissons causés par l’anaphylaxie après une vaccination dans les 57 ans qui ont suivi.

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