Revue de films de la voiture de Rob : Smokey et le Bandit (1977)

Si vous suivez mes critiques mensuelles de films depuis un moment, vous avez remarqué que le mot iconique apparaît assez souvent. Il s’agit d’un mot fondateur pour moi, que j’ai utilisé pour désigner un film superlatif, une performance hors du commun ou une scène marquante. Plus d’une fois, je l’ai également utilisé en conjonction avec un véhicule mémorable qui a réussi à graver son visage dans ma mémoire, et dans celle du public collectif.

Peut-être qu’à aucun moment dans l’une de mes chroniques, le mot n’a été plus approprié dans son utilisation que pour décrire la star à quatre roues de l’itération de ce mois-ci de la Car Movie Review de Rob. La voiture dont je parle est l’inoubliable et crépusculaire « Poulet hurlant » du film Smokey et le Bandit !

Produit par Rastar Pictures, et distribué par Universal Studios en 1977, Smokey et le Bandit a été réalisé par le légendaire cascadeur hollywoodien, Hal Needham. Malgré la présence des stars populaires Burt Reynolds et Sally Field, ainsi que des seconds rôles Jackie Gleason et Jerry Reed, star de la musique country, les dirigeants d’Universal étaient tellement convaincus que le film était destiné à être un flop que le budget promotionnel accordé au film était pratiquement nul.

Il a dû y avoir des visages rouges à Studio City lorsque le film est devenu un succès « endormi », rapportant 126 737 428 $ de recettes au box-office national en passe de devenir le deuxième film le plus rentable de l’année, dépassé seulement par Star Wars !

Bo « Bandit » Darville (Burt Reynolds).

Le film commence alors que Bo « Bandit » Darville (Reynolds), un camionneur légendaire à la retraite, se voit proposer par un couple de magnats père/fils d’expédier 400 caisses de bière Coors de Texarkana à Atlanta (en violation des lois sur l’alcool de l’époque) en 28 heures pour une grande fête que le couple organise. Le gain ? La somme faramineuse de 80 000 dollars !

En faisant appel à son ami camionneur Cledus « Snowman » Snow (Reed), les deux compères échafaudent un plan où ce dernier transportera la bière dans son big-rig, tandis que le Bandit conduira une voiture rapide comme leurre pour la police.

Carrie (Sally Field).

En route pour Atlanta à toute vitesse, le Bandit prend en stop une jeune mariée, Carrie (Field), qui a abandonné son marié le jour de leur mariage. Il se trouve que le marié est le fils du shérif local, Buford T. Justice (Gleason), qui a bien l’intention de ramener la mariée devant l’autel. Justice se joint à une horde d’agents des forces de l’ordre dans une folle poursuite à travers quatre États, déterminée à empêcher nos héros d’atteindre Atlanta.

Sherriff Buford T. Justice (Jackie Gleason).

Même aujourd’hui, il est facile de voir pourquoi Smokey and the Bandit est devenu le phénomène qu’il était. Il y a des performances solides tout au long, en particulier par Reynolds, qui joue le Bandit comme un hors-la-loi cool et héroïque d’un western. L’alchimie entre Reynolds et Field est palpable (ils étaient en couple dans la vraie vie) et aide à encadrer le duo comme un Bonnie and Clyde des temps modernes.

L’alchimie entre les rôles principaux est palpable.

Sans être exactement L’Iliade, le scénario est néanmoins un bon exemple d’archétype de narration, et prend son temps pour développer la relation amoureuse entre les deux protagonistes. Le rythme du film est également bien fait, tantôt frénétique, tantôt laconique, mais toujours bien dosé pour maintenir le spectateur engagé. Le film ayant été réalisé par l’un des meilleurs cascadeurs d’Hollywood, les séquences de poursuite, les sauts et les accidents de voiture sont tous naturellement de premier ordre.

Les séquences de poursuite, les sauts et les accidents de voiture sont tous naturellement de premier ordre.

Mais le véritable point fort de Smokey and the Bandit est la voiture conduite par le Bandit, l’iconique Pontiac Firebird Trans Am 1977 noire et or. En tout cas, c’est ce que l’on voit dans le film. Souhaitant promouvoir le modèle 1977 esthétiquement modifié, mais manquant de voitures en raison de retards dans le lancement de la production, GM a modifié quatre Trans Am 1976 avec une carrosserie et des décalcomanies spécifiques à l’année 77 pour le film.

L’icône : la Pontiac Trans Am 1977 du Bandit.

Les voitures utilisées dans le film étaient toutes de série, équipées du moteur V8 400ci accouplé à des transmissions automatiques, à l’exception de la voiture qui a effectué la séquence du saut du pont, qui était équipée d’un moteur Chevy plus puissant et d’une transmission manuelle.

Le célèbre saut de pont du film.

Les quatre voitures ont été saccagées pendant le tournage ; le saut de pont a coûté la vie à l’une d’entre elles, le saut de la barrière sur le terrain de football en a tué une autre et la conduite dans les fossés et sur les talus a détruit les deux autres. Au moment de tourner la dernière scène du film, il ne restait plus aucun véhicule en état de marche, si bien qu’une des épaves a dû être poussée sur le plateau.

Le Bandit et son destrier.

Pontiac n’était apparemment pas content de Needham lorsque les voitures lui ont été rendues, car le contrat qu’ils avaient passé stipulait que les véhicules devaient être rendus en état de marche, mais toute amertume a été tempérée lorsque Pontiac a vendu un record de 93 341 Trans Ams dans le sillage du succès du film.

En cavale.

Peut-être que les dirigeants du studio auraient dû avoir plus de foi dans le film qu’ils avaient quasiment renié. Avec un casting de choix, de superbes séquences d’action et, oui, cette Trans Am emblématique, il y a beaucoup à aimer. Et je l’aime toujours. Je donne à Smokey and the Bandit sept pistons et demi sur dix.

À propos de l’auteur : Rob Finkelman est un rédacteur indépendant pour Street Muscle Magazine. Il a fréquenté et obtenu un diplôme de l’école de cinéma de l’Université de New York en 1992, et a ensuite travaillé dans l’industrie du cinéma pendant vingt ans en tant que documentariste et scénariste. Combiner ses deux grandes passions dans la vie – les films et les voitures – et écrire à leur sujet est un travail de rêve pour lui. Il nous proposera chaque mois une revue de films sur les voitures, et il est ouvert aux suggestions, alors inscrivez les vôtres ci-dessous.

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