L’application Low-FODMAP App pour le syndrome de l’intestin irritable

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Un régime qui a le potentiel de gérer les symptômes chez trois personnes sur quatre atteintes du syndrome du côlon irritable (SCI) est maintenant à portée de main. Des chercheurs de l’université Monash, en Australie, ont mis en œuvre le régime pauvre en FODMAP depuis un certain temps, notant sa capacité à aider de nombreuses personnes souffrant de maux digestifs à retrouver leur vie. Et une application récemment publiée permet aux personnes atteintes du SCI d’apporter le régime pauvre en FODMAP partout où elles vont.

Qu’est-ce qu’un FODMAP ?

Bien que le nom puisse ressembler à la dernière technologie GPS, FODMAP est en fait un acronyme inventé par un couple de chercheurs australiens : Sue Shepherd, une diététicienne ; et le Dr Peter Gibson, un gastro-entérologue. FODMAP signifie :

Fermentables (produisent des gaz)
Oligosaccharides (Fructanes et Galacto-oligosaccharides)
Disaccharides (Lactose)
Monosaccharides (Fructose)
Et
Polyols (Sorbital et Mannitol)

En termes simples, les FODMAP sont un groupe de petits glucides présents dans des aliments courants et quotidiens tels que : le blé, les pommes, les oignons, le lait et même la pastèque, qui peuvent contribuer aux ballonnements, aux gaz, à la diarrhée et/ou à la constipation chez les personnes qui souffrent du syndrome du côlon irritable (SCI). La famille des FODMAP comprend : le lactose, le fructose (uniquement lorsqu’il est présent en excès par rapport au glucose), les fructanes et les galacto-oligosaccharides (également connus sous le nom de GOS), et les polyols.

Le concept du régime pauvre en FODMAP a été développé grâce à des recherches menées à l’université Monash. Le Dr Jane Muir, responsable des sciences nutritionnelles translationnelles, a dirigé le premier groupe au monde à mesurer la majorité des FODMAP dans les aliments. « L’objectif de la mesure précise de la teneur en FODMAP est de pouvoir concevoir un régime dans lequel nous savons réellement ce que nous changeons », explique le professeur Gibson. « Dans le passé, de nombreux régimes ont été proposés pour aider les symptômes du SII, alors que notre recherche à Monash a été faite pour profiler les preuves qui permettent aux médecins, aux diététiciens et aux professionnels de la santé d’accepter l’information et de changer la façon dont ils gèrent les patients atteints du SII. »

Comment les FODMAPs impactent-ils les symptômes du SII ?

Les FODMAPs mal absorbés attirent l’eau dans l’intestin, ce qui peut contribuer à la diarrhée et à la fermentation par les bactéries intestinales, provoquant des gaz et des ballonnements.

Les individus qui souffrent du SCI semblent être plus vulnérables aux séquelles des FODMAP mal digérés, peut-être parce que la quantité de gaz produite dans leur gros intestin est plus importante ou que leur intestin est hypersensible aux effets osmotiques des FODMAP.

Pour commencer à naviguer dans le monde des FODMAP, commencez par cette liste de contrôle des FODMAP sur mon blog. Elle sépare les aliments de mise en garde – ceux qui sont notoirement riches en FODMAPs – des aliments favorables aux FODMAPs qui en contiennent des quantités négligeables. Les personnes qui se lancent dans un régime pauvre en FODMAP devraient demander conseil à un diététicien expérimenté dans ce domaine pour s’assurer qu’elles le suivent correctement et qu’il est équilibré sur le plan nutritionnel. Bien que faire ses courses pour un régime pauvre en FODMAP puisse sembler décourageant au début, cette liste d’épicerie pauvre en FODMAP facile à lire aidera à rationaliser le processus.

Oui, il y a une application pour ça !

L’équipe de recherche de Monash a récemment lancé une nouvelle application pour smartphone qui fournit des informations précises sur les aliments qui déclenchent des réactions du SCI. L’application répond à l’intérêt croissant pour la teneur en FODMAP des aliments. « Nous disposions d’une base de données croissante et nous voulions rendre ces informations disponibles », explique le Dr Muir. « Une application pour smartphone est un moyen idéal de transmettre les informations là où elles sont nécessaires, c’est-à-dire aux patients atteints du syndrome du côlon irritable, aux professionnels de la santé et aux scientifiques du domaine. »

Sur l’application développée par Monash, les aliments sont répertoriés à l’aide d’un système de feux de signalisation (rouge=éviter ; vert=manger sans crainte) et en fonction des portions. Par exemple, une demi-tasse de brocoli peut être bien tolérée, mais plus que cela pourrait déclencher des symptômes.

L’application sera mise à jour tous les 12 mois. Elle est actuellement disponible uniquement sur l’iTunes Store d’Apple (avec un lancement prévu sur les appareils Android l’année prochaine). Tous les bénéfices de la vente de l’application sont reversés au département de gastroentérologie de l’université Monash pour financer de nouvelles recherches.

Kate Scarlata, RD, LDN, est une diététicienne diplômée et l’auteur de The Complete Idiot’s Guide to Eating Well with IBS. Read her blog at KateScarlata.com and follow her on Twitter.

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